forumukrainien.free.fr Index du Forum forumukrainien.free.fr
Forum ukrainien francophone
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

La communauté juive et la ZUNR (1918-1919)

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    forumukrainien.free.fr Index du Forum -> Histoire
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Paul



Inscrit le: 20 Jan 2007
Messages: 685
Localisation: frontière belgo-franco-lux

MessagePosté le: Dim Avr 26, 2009 5:34 pm    Sujet du message: La communauté juive et la ZUNR (1918-1919) Répondre en citant

La communauté juive et la ZUNR (1918-1919)


La République populaire d’Ukraine occidentale (ЗУНР / ZUNR - Західно-Українська Народна Республика / Zakhidno-Ukrayins’ka Narodna Respublyka) fut proclamée le 1er novembre 1918 après le succès de la révolte des soldats ukrainiens qui faisaient partie des garnisons austro-hongroises de Galicie. Cette République qui s’étendait sur un territoire comprenant la Galicie orientale, la Bucovine et la Transcarpathie, comptait une population de ~6,2 millions d’habitants. Celle-ci se répartissait en 71% d’Ukrainiens, 14% de Polonais, 13% de Juifs et 2% d’Allemands.

Toutefois, la population polonaise de Lwów/L’viv qui était majoritaire dans cette ville (51,5% de Polonais, 27,5% de Juifs, 19% d’Ukrainiens et 1% d’« Autres » - pour une population de 206.000 habitants d’après le recensement autrichien de 1910) se révolta et obtint le soutient de la Pologne qui refusait le droit à l’existence d’un Etat indépendant en Galicie.

Au cours des combats qui se déroulèrent dans la ville, la communauté juive adopta une attitude de neutralité bienveillante, reconnut le gouvernement ukrainien et même participa au combat armé. D’après des rapports d’époque, la population juive de districts comme ceux de Butchatch, Rava-Ruska, Rudky, etc. apporta son soutien au gouvernement de la ZUNR après sa mise en place. Dans la ville de Dolyna, la communauté juive locale prêta un serment d’allégeance au nouvel Etat d’Ukraine occidentale et déclara que ses membres étaient citoyens du nouveau pays. La jeunesse juive de Ternopil (alors capitale provisoire de la République) annonça la formation d’un bataillon d’étudiants qui devait faire partie de l’Armée Ukrainienne de Galicie (UHA - Ukrainska Halytska Armiia) dès le mois de décembre 1918 et qui fut connu sous le nom de 1er Bataillon Juif.

En novembre-décembre 1918, dans les villes de Galicie où on trouvait d’importantes communautés juives établies depuis très longtemps, des assemblées représentatives appelèrent leurs principaux chefs à coopérer avec les autorités ukrainiennes.
Des Conseil Nationaux Juifs furent fondés à Ternopil, Drohobytch, Stanislaviv (aujourd’hui Ivano Frankivs’k), Stryj, Butchatch, Kolomyja, Kaluch, Husiatyn, Snjatyn, etc.

À Przemyśl / Peremychl, qui était contrôlée par les troupes ukrainienne depuis le 2 novembre, la confrontation avec les troupes polonaises débuta le 4 novembre. La communauté juive mis en place deux corps représentatifs : le Conseil National Juif « civil » et le Conseil du Peuple Juif « militaire ». Ce dernier contrôlait la milice juive créée avec des soldats qui avait appartenu au 9e Régiment d’Infanterie autrichienne. La réoccupation de la ville par les Polonais les 10-11 novembre 1918 mit un terme à cette coopération.

Les Conseils Nationaux Juifs, qui se trouvaient dans toutes les grandes villes d’Ukraine occidentale, tinrent un Congrès à Stanislaviv les 18-20 décembre 1918 et créèrent le Conseil National Juif de Galicie Orientale. Il fut reconnu par les autorités ukrainiennes comme Corps représentatif de la communauté juive de la République. Pendant les premiers temps de son existence, la ZUNR s’impliqua à améliorer les besoins culturels de la population juive. En novembre 1918, deux nouveaux périodiques juifs parurent à Stanislaviv, l’un en yiddish et l’autre en allemand, et en décembre, l’Etat appuya la fondation d’une nouvelle école juive où toutes les matières devaient être enseignées en yiddish.

Le décret du 21 mars 1919 permettait au Conseil National Juif d’envoyer des représentants au Présidium du Secrétariat d’Etat qui était la plus haute instance du pouvoir exécutif de la ZUNR.
Suivant la loi électorale du 15 avril 1919, la population juive, sur base proportionnelle, se voyait attribuée 27 sièges sur les 226 que devait compter l’Assemblée parlementaire. Les autres sièges de députés devaient êtres occupés par 160 Ukrainiens, 33 Polonais et 6 Allemands.
Curieusement, à la veille de la fête juive de la Pâques, les autorités ukrainiennes marquèrent leur accord pour « oublier » exceptionnellement le monopole de l’Etat en permettant aux chefs de la communauté juive d’exporter un wagon de pétrole via la Tchécoslovaquie afin que le pain rituel, matzoth, puisse être acheté à l’étranger.
[OBS : le gouvernement de la ZUNR, dépourvu de devises, finançait ses importations au moyen du pétrole exploité à et dans la région de Drohobytch. Des trains entiers partaient vers la Tchécoslovaquie pour payer les importations, surtout les armes et les munitions. L’occupation des champs pétroliers puis la fermeture de cette frontière par les troupes polonaises en 1919 marqua le début de la fin de la ZUNR]

Quant aux relations militaires entre Juifs et Ukrainiens d'Ukraine occidentale, elle se sont traduites par la formation, à la fin de l’année 1918, d’unité locales juives d’autodéfense et de maintien de l’ordre (milice) avec l’autorisation des autorités militaires ukrainiennes ainsi que la levée d’unités de combat destinées à se battre sur la ligne de front.
A Kolomyia, lors de la révolte du 1er novembre, deux compagnies de milice juive (~400 hommes) furent levées par le dirigeant juif local Dr Wachmann et furent subordonnées au commandement militaire ukrainien. Pendant un certain temps elles furent d’ailleurs la seule force de défense de la ville. Une milice juive fut formée à L’viv le 1er novembre 1918 lors de la prise de la ville par les troupes ukrainiennes et elle consistait en ~200 volontaires armés sous les ordres du lieutenant Eissler. Elle opérait dans la zone peuplée par la communauté juive de la ville qui se trouvait à l’écart des opérations menées par les forces ukrainiennes et polonaises.

Le 9 novembre, les représentants de la milice signèrent avec le commandement polonais de la ville un pacte de neutralité, mais dans la semaine suivante, la communauté juive de L’viv fit une donation de 7 millions de couronnes pour les besoins des forces armées ukrainiennes. La milice juive de L’viv était revêtue d’uniformes qui avaient été portés par le 15e Régiment d’Infanterie autrichien. Pour se distinguer des belligérants, les hommes portaient un brassard frappé de l’étoile de David. La « zone juive » était en contact avec 1/4 puis 1/3 de la ligne de front polono-ukrainienne dans la ville. Il faut dire que cette neutralité était bienveillante pour les Ukrainiens. A plusieurs reprises des unités ukrainiennes traversèrent la zone juive pour attaquer les Polonais sans en être empêchés par la milice. Au contraire, des tentatives polonaises contre cette même zones furent souvent repoussées par la milice juive appuyée par les forces ukrainiennes.

A partir du 22 novembre 1918, lorsque les unités ukrainiennes reçurent l’ordre de quitter la ville à la suite de l’arrivée de renforts polonais, les Juifs subirent des représailles de la part des Polonais. Sous le prétexte qu’une patrouille juive avait tiré sur une colonne polonaise, la « zone neutre » subit un bref bombardement puis la milice juive fut désarmée et ses officiers arrêtés.
Ce qu’on a appelé le pogrom de L’viv qui fit suite à la prise de la ville coûta la vie à 72 Juifs tandis que les biens de milliers de familles étaient pillés.

Dans les autres villes d’Ukraine occidentale, les unités de la milice juive continuèrent à opérer sous commandement militaire ukrainien tout en étant surtout employés comme forces de maintien de l’ordre. Lorsque ces villes furent occupées par les Polonais en mai/juin 1919, ces milices maintinrent un statut de neutralité suivant en cela les accords signés avec les Ukrainiens mais elles furent désarmées par les nouveaux arrivants.

A Stanislaviv, les Polonais obligèrent les membres de l’intelligentsia juive à nettoyer les rues et les toilettes publiques. Il en fut de même dans d’autres villes mais ces mesures vexatoires visaient surtout les familles de ceux qui servaient comme officiers dans l’Armée Ukrainienne de Galicie. Toujours à Ternopil, prise par la division du Général Sikorski le 2 juin 1919, il y eut une répression à large échelle contre la communauté juive pour « collaboration » avec les forces et l’administration ukrainiennes. Lorsque la ville fut libérée par la contre offensive « Chortkiv » de l’UHA, plusieurs dizaines de Juifs parmi les plus importants furent libérés des prisons de la ville, dont le lieutenant Solomon Leinberg qui avait anciennement servi au 15e Régiment d’Infanterie autrichienne et qui commandait la milice locale depuis novembre 1918.

Le lieutenant Leinberg entra en contact avec le quartier général du Ier Corps Galicien (commandé par le Général O. Mykytka) et offrit de lever une unité autonome juive destinée à combattre les Polonais sur la ligne de front.
Le Bataillon d’Assaut Juif Indépendant fut assigné au Ier Corps galicien comme formation spéciale. Il comprenait 4 compagnies d’infanterie, 1 compagnie de mitrailleuses, 1 compagnie de sapeurs, 1 peloton de cavalerie, 1 peloton de téléphonistes, une station radio et des services auxiliaires ; en tout, environ 1.200 hommes. Le 14 juillet 1919, le Bataillon d’Assaut Juif, avec la 21e brigade de l’UHA, fut déployé sur la route Ternopil-Pidvolotchysk pour combattre près de Skalat les troupes polonaises qui tentaient de couper la retraite de l’UHA vers le Zbrutch. Du 15 au 17 juillet 1919, le bataillon combattit à nouveau avec les 9e et 21e brigade de l’UHA pour défendre les ponts et permettre le passage de trains militaires remplit de réfugiés. Une compagnie se retrouva isolée et fut faite prisonnière par les Polonais mais la défense qu’elle accomplit permit le replis de nombre d’autres unités vers la rive orientale du Zbrutch.
Le Bataillon fut renforcé par des Ukrainiens et, opérant comme avant-garde de la 21e Brigade, combattit alors contre l’Armée Rouge et subit de lourdes pertes. Après le 15 août 1919, le Bataillon d’Assaut Juif revint au Ier Corps Galicien où il servit comme unité de sécurité du Quartier Général. A la fin août 1919, le bataillon fut brièvement attaché à la 6e Brigade de l’UHA lors des étapes finales de la marche vers Kyiv qui fut libérée le 30 août. A la suite d’accords avec les « Blancs » de Denikine, elle retraita ensuite avec les autres éléments de l’Armée Ukrainienne de Galicie. A la fin du mois d’octobre 1919, il suivait à nouveau le Ier Corps Galicien mais fut littéralement détruit à cause de l’épidémie de typhus qui frappa les troupes ukrainiennes occidentales.
L’unité fut dissoute en décembre 1919 pour cause d’effectif insuffisant et les survivants revinrent dans leurs foyers au printemps 1920. Son commandant, Lieutenant Solomon Leinberg fut arrêté par les Polonais et mourut de mauvais traitements dans la prison de Ternopil.

En mai 1919, une autre unité peu connue fut levée pour l’UHA cette fois dans la zone se trouvant sous la responsabilité du IIIe Corps Galicien alors en retraite à la suite de l’offensive polonaise de printemps. Le 1er Bataillon d’Assaut Hutsul (groupe ethnique ukrainien des Carpates orientales, renommé pour ses qualités combatives) organisa un peloton Juif autonome à partir de volontaires provenant des milices de Butchatch et Monastyryska. Comme l’avancée polonaise était rapide et que le territoire contrôlé par la ZUNR devenait de plus en plus restreint, ces volontaires Juifs furent un exemple de courage civique dans la défense d’un Etat dont la chute paraissait inévitable. Cependant, l’Armée Ukrainienne de Galicie, dans un sursaut impressionnant, renversa la situation à Chortkiv et brisa le front polonais dans une offensive inattendue pour l’adversaire. Le peloton Juif du 1er Bataillon d’Assaut Hutsul pris une part active aux combats.
Il fut dissous lors de la retraite de juillet 1919 et les volontaires Juifs furent autorisés à retourner dans leurs foyers alors que l’UHA retraitait vers le Zbrutch.

A la fin du mois de mai 1919, la 4e Brigade « Zolochiv » leva une compagnie de mitrailleuses montée (les mitrailleuses étaient installées sur des chariots rapides entraînés par des chevaux – ce « système » avait déjà été utilisé dans l’armée impériale Russe et par les Polonais) qui comprenait des volontaires Juifs et était commandée par le Lieutenant Solomon Rothenberg, officier de l’armée autrichienne lors du conflit mondial. Cette unité fut particulièrement efficace lors de l’offensive de juin et causa des ravages dans les rangs polonais puis elle couvrit la retraite vers le Zbrutch en juillet 1919.
En août de la même année, la compagnie participa avec sa Brigade à de féroces combats contre l’Armée Rouge. Lors de la retraite de Kyiv, elle assura l’arrière garde et souffrit des pertes sévères. Son commandant, Lieutenant Rothenberg, fut grièvement blessé et décéda dans un hôpital de l’arrière. La compagnie fut dissoute à cause de l’impossibilité d’obtenir des renforts pour être reconstituée.

Outre les unités « ethniquement » juives, on doit aussi compter sur les volontaires et les officiers juifs qui servirent sur le front à tous les niveaux et dans toutes les autres grandes unités opérationnelles de l’Armée Ukrainienne de Galicie.
Le plus connu est celui cité précédemment, Lieutenant Rothenberg, qui est donné en exemple pour son courage exceptionnel et pour être un des meilleurs officiers de terrains. On doit aussi se souvenir du Lieutenant Samuel Weiss, commandant de la Compagnie de Sapeurs de la 7e Brigade « L’viv ».

Les médecins militaires de l’UHA gagnèrent la reconnaissance à la fois du personnel médical et des soldats qui leur durent la vie sur la ligne de front, particulièrement lors des terribles journées de la « peste noire » (fièvre typhoïde) qui décima l’armée au cours de l’automne 1919.
Des personnalités comme les Docteurs Gleinz, Selinger, Beitel, Dintheres, Litwak et Landau participèrent efficacement au service médical de l’arrière et reçurent la gratitude de ceux qu’ils soignèrent.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Al



Inscrit le: 06 Nov 2007
Messages: 11

MessagePosté le: Mar Mai 05, 2009 11:55 am    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour cet article, cher Paul. Beaucoup de choses nouvelles pour moi, j'ignorais notamment l'épisode du Bataillon Houtsoul. SLAVA HEROYAM !

Concernant le PROBOYOVY JYDIVSKY KOUREN', j'ai toujours vu le nom de son commandant orthographié avec un M : Leimberg. La station de radio que Vous mentionnez, il me semble bien qu'il s'agit de la PREMIERE station de radio oukraïnienne !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Paul



Inscrit le: 20 Jan 2007
Messages: 685
Localisation: frontière belgo-franco-lux

MessagePosté le: Mar Mai 05, 2009 3:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir Al,


Al a écrit:
Concernant le PROBOYOVY JYDIVSKY KOUREN', j'ai toujours vu le nom de son commandant orthographié avec un M : Leimberg


J’ai voulu faire une vérification … et j’ai trouvé les deux orthographes. Je ne saurais donc trancher cette question sinon pour dire que le nom cité dans l’Encyclopédie de l’Ukraine, le nom est noté LEIMBERG (repris dans Wikipedia). Dès lors …

Citation:
La station de radio que Vous mentionnez, il me semble bien qu'il s'agit de la PREMIERE station de radio oukraïnienne


Les stations radio furent utilisées par les armées dès le début du conflit mondial en 1914 : elles émettaient en morse soit en clair, soit en code.
On se rappelle la légèreté des armées russes qui transmettaient leurs messages en clair lors de la bataille de Tanenberg, ce qui aida fortement Hindenburg à remporter la victoire. La même chose se produisit au mois d'août 1920 lorsque l'Armée Rouge semblait devoir écraser les Polonais et prendre Varsovie. Les services d'écoutes purent lirent les directives données aux différentes unités et savoir ce qu'elles avaient à craindre et ce qui ne présentait pas de danger dans l'immédiat.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Paul



Inscrit le: 20 Jan 2007
Messages: 685
Localisation: frontière belgo-franco-lux

MessagePosté le: Mar Mai 05, 2009 4:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Au fait !!!

Pourquoi poster un sujet sur la communauté juive et la ZUNR (République populaire d'Ukraine occidentale) qui, de plus, concerne une époque aussi lointaine que les années 1918-1919 ?

Quelle curieuse idée ! Surtout que même les Ukrainiens et, bien sûr les Occidentaux, connaissent peu l'histoire multiséculaire de cette terre.

Pourtant nombreux sont ceux qui, arrivant en France ou en Belgique dans l'entre-deux guerres, provenaient de cette région, polonaise à l'époque.

Habituellement, lorsqu'on lit les textes de journalistes et même d'historiens israéliens, repris mots pour mots par trop de confrères occidentaux, on constate que les Ukrainiens, et leurs hommes politiques, sont plus souvent qu'à leur tour décrits comme des antisémites rabiques et/ou des pogromistes de la pire espèce.

Ce texte sur l'Ukraine occidentale alors en lutte pour son indépendance montre exactement le contraire. Les communautés ukrainiennes et juives collaborèrent dans cette tentative de créer un nouveau pays. Et cette collaboration ne se limita pas à des voeux pieux : des hommes de toutes les confessions versèrent leur sang pour que vive cette République.

Pourquoi les écrivains cités précédemment ne parlent donc jamais de ce qui s'est passé en Galicie alors qu'ils dénoncent avec rage et sans trop chercher les responsables, les pogroms qui eurent lieux dans l'Ukraine "du Dniepr" ?

Manquent-ils d'informations ? Ignorent-ils ces évènements ?
Je n'ose croire qu'ils se taisent tout simplement parce ce qui s'est produit en Galicie orientale n'entre pas dans les schémas élaborés pour stigmatiser les Ukrainiens dans leur totalité.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Al



Inscrit le: 06 Nov 2007
Messages: 11

MessagePosté le: Jeu Mai 07, 2009 4:48 am    Sujet du message: Répondre en citant

L’intention est louable Smile. Mais Vous avez tort de ne remonter qu’à la Guerre de Libération (VYZVOLNI ZMAHANNYA). Ainsi, avant, il y eut la Coalition de 1907 lors des élections au Parlement d’Autriche-Hongrie, où les partis oukraïniens (le Parti National-Démocrate, le Parti Radical et le Parti Social-Démocrate) se sont alliés au seul Parti juif à revendiquer une identité juive – les Sionistes.
A ce propos je ne peut m’empêcher de mentionner l’épisode que rapporte Taras Androussiak dans son article : lorsque pendant la session inaugurale du Parlement, pour protester contre les falsifications, les députés oukraïniens chantèrent l’hymne oukraïnien officieux, les trois députés sionistes entonnèrent avec eux « N’est pas morte encore l’Oukraïne ». Le premier geste des premiers députés du peuple juif jamais élus dans l’Histoire fut de chanter l’hymne oukraïnien, quelle belle image !
Mais il ne faut pas oublier une rencontre plus ancienne (1892), celle de Théodore Herzl et d’Ivan Franko. Ce dernier disant alors au créateur du sionisme : « J’aime beaucoup Votre idée de reconstituer un Etat juif. Elle m’intéresse d’autant plus qu’elle semble être comme une sœur de notre idée de faire renaître l’Etat oukraïnien. »
Et Drahomanov publiant le premier journal socialiste en yiddish…

Quant à votre seconde interrogation : « pourquoi des journalistes et même des historiens israéliens… ». Je pense que la raison essentielle est à rechercher dans « la guerre civile juive », c’est à dire dans la lutte à la quelle s’est livrée la gauche sioniste contre la droite sioniste. Après les accords « Jabotinsky-Petlioura » de 1921, le Poalei-Zion-de-gauche (qui après bien des vicissitudes deviendra le Parti Travailliste israélien d’aujourd’hui, ou plutôt d’hier), et surtout après le meurtre de Petlioura, ces accords seront utilisées pour discrédité Jabotinsky « qui s’est allié à un pogromiste » et l’ensemble du mouvement révisionniste. Pour Ben Gurion et sa clique il convenait dés lors de noircir le plus possible la cause oukraïnienne en général. La généralisation à l’ensemble des Oukraïniens étant facilitée par la mémoire des effrayants massacres de Khmelnytsky. Et plus proche de nous par l’horreur de la Shoa. Bien évidemment « la main de Moscou » était présente à toutes les étapes. Du procès Schwartzbard au procès Demyanyuk.
Ne pas oublier que le discours de gauche était (est toujours ?) dominant en Israël et lorsque je parle de « guerre civile » il ne s’agit pas, hélas, d’une hyperbole.
Voir l’épisode tragique d’ « Altalena ».

Pour ne pas finir sur cette ignominie, je dirais que pour moi l’amitié des zeks juifs et oukraïniens dans les camps soviétiques devrait être le phare pour les relations judéo-oukraïniennes.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Ivan
Invité





MessagePosté le: Jeu Mai 07, 2009 6:04 am    Sujet du message: Répondre en citant

Al a écrit:

..../....
Concernant le PROBOYOVY JYDIVSKY KOUREN', j'ai toujours vu le nom de son commandant orthographié avec un M : Leimberg. ..../..... !


..... Embarassed puis-je me permettre une tte petite réflexion? Question et vs la soumettre? Laughing

J’ai voulu faire une vérification … et j’ai trouvé les deux orthographes. Je ne saurais donc trancher cette question sinon pour dire que le nom cité dans l’Encyclopédie de l’Ukraine, le nom est noté LEIMBERG (repris dans Wikipedia) [sic Paul]

Bonjour,
Vous savez comme moi que Wikipedia n'est pas une référence absolue, en orthographe comme en de nombreux points.

Je serais plutôt d'avis de décomposer le mot dans ce nom propre.....nous avons bien des Dupont, Durand........et ns en connaissons les origines.
Décomposez le nom, vous aurez, si ce n'est déjà pensé, "Lein" qui est un diminutif en langue germanique(fraülein), puis "berg" qui désigne la montagne (en gén.)
Ne pas penser absolument orthographe tel que le fr ns l'impose, à ce que le "m" s'impose devant le "b" ou le "p" (hors exceptions....bien entendu)

Ici nous avons un nom à consonnance germanique (est-ce exact?) ce qui définirait comme orthographe la plus exacte Leinberg.

D'autres noms possèdent cette particularité:
Gutenberg, Istanbul, Canberra, etc.....

......qu'en pensez-vous? Rolling Eyes

Ivan.
Revenir en haut de page
Ivan
Invité





MessagePosté le: Jeu Mai 07, 2009 6:32 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ivan a écrit:

Embarassed rectif:
..../..... ce qui définirait comme orthographe la plus plausible "Leinberg".
Revenir en haut de page
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    forumukrainien.free.fr Index du Forum -> Histoire Toutes les heures sont au format GMT - 1 Heure
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com