forumukrainien.free.fr

[Svoboda]

A lire l'article datant du 26 -01- 2007:
http://www.iom.int/jahia/Jahia/media/news-releases/newsArticleEU/cache/offonce/lang/fr?entryId=12864

[Nesterenko]

Je crois que je me dois de répondre à Madame Svoboda pour en terminer avec certaines questions assez perfides:
1) Pourquoi n’avoir pas questionné Maria de son vivant ? réponse: je l'ai beaucoup questionnée, toute sa vie durant, mais cela n'a rien à voir avec mes questions exposées sur ce post:
questions Histoire- Existe-t-il une étude sérieuse sur cette immigration en France: dénombrement, listes, ..; etc ?
- Existe-t-il des documents sur le rapatriement de ces ressortissants soviétiques en application des accords de rapatriement forcé de tous les ressortissants soviétiques en France en application de 1944 à 1947 ?
- Existe-t-il des organisations, associations, qui se sont occupées de ces ukrainiens en France?
Je recherche des informations concernant les déportations de 1942 dans l'Oblast de Sumy et également toute information concernant des personnes ayant un lien avec Maria Nesterenko née le 5 mai 1926 à Romny fille de Stefan et d'Anna Cenko
Question 1: comment accéder aux archives naissance.. de Romny?

Questions généalogie
Maria a été déportée en juillet 42 vers le Mecklembourg (Gustrow) , Question 2: comment retrouver des informations sur les déportés dans ce secteur? Listes, archives..
Maria, arrivée en France en Juillet 45, a été obligée de s'enregistrée en septembre 1945 à la délégation plénipotentiaire du Gouvernenement le l'URSS pour les affaires de rapatriement des citoyens soviétiques dans l'ouest de l'Europe (rue du Gal Appert Paris XVI.
Question 3: existe-t-il des archives de cet organisme?
Des descendants des frères et soeurs de Maria Nesterenko vivent dans la région de Sumy mais je suis incapable de les localiser. Je possède des adresses valides jusqu'en 1980. J'ai fait écrire en russe mais je n'ai jamais obtenu de réponse.
Question 4: comment retrouver des pistes de cette famille ou comment trouver de l'aide sur place?

Avait-elle quelque chose à cacher?; Réponse: Elle était une gamine de 16 ans au moment de sa déportation.

Pourquoi une rupture brutale?. Réponse: Tout simplement parce que Maria est décédée et qu'elle était le lien (langue ...). Parce que les quelques courriers que j'ai fait adresser aux adresses en ma possession sont restés sans suite.

Remords de conscience Réponse: Aucun et aussi aucun besoin de rechercher des pistes pour une quelconque indemnisation ni reconnaissance. Ce qui m'importe c'est ce que moi je pense de mes parents, de ce qu'ils ont fait, de ce qu'ils ont été et j'en suis fiers comme je suis fier de mes origines.

Finalement, Madame Svoboda n'a répondu à aucune de mes questions.

Je dois un grand merci à celles et ceux qui m'ont apporté leur aide par ce forum.

Jean Ryckembusch-Nesterenko

[Svoboda]

Monsieur Nesterenko,

Un forum est un lieu de discussion et aucune loi ne m’oblige à répondre à toutes vos questions et vice versa !
Je suis également conscience que l’administrateur de ce forum a le pouvoir de me mettre à la porte du forum.

Vous devez être également juste.
Je vous ai signalé que les noms des rues et codes postaux des villes ont été modifiés depuis l’indépendance de l’Ukraine datant de 1991.
Donc, j’ai répondu à une seule de vos innombrables questions !
Je vais plus loin ...
Pourquoi écrire en russe et non en ukrainien à votre famille de Soumy ?
N’êtes-vous pas au courant ?
Votre nom de famille « Nesterenko » est un nom typiquement ukrainien et non russe ...et votre nom se terminant par un « ko » est un nom d’origine noble !

Mon intuition féminine me dit que vous avez reçu des MP concernant la recherche de l’acte de naissance de Maria ...

Après la seconde guerre mondiale, de nombreux comités ukrainiens de la diaspora se sont crées .
Maria faisait-elle partie de l’un ou l’autre comité ?
Exemple : Ligue féminine ukrainienne ?
ETC

Depuis quelques années , j’essaie de comprendre tous ces jeunes gens de la diaspora ukrainienne nés pendant et après la seconde guerre mondiale qui n’ont pas la chance et , ou , qui n’ont pas pu et ,ou , qui n’ont pas voulu apprendre la culture, la langue et l’histoire de leur parents .
J’ai constaté que « la chute du mur de Berlin et l’indépendance de l’Ukraine en 1991 » ont contribué à ce que la plupart de tous ces jeunes de la diaspora arrivés à leur pension et au terme de leur vie recherchent une identité, à comprendre leur histoire, leur religion et leur racine.

« Ils ne sont plus des Polaks ou des Russes ...ils sont devenus des Ukrainiens ».

Par avance ,Monsieur Nesterenko,je vous prie de m’excuser de mes réflexions polluantes sur votre post historique !

Mde Svoboda.

[klosowski]

[Nesterenko]

Je poursuis le forum:
- Je suis donc né d'une mère Ukrainienne déportée en Allemagne. Je suis né en mars 1945. J'ai été déclaré à l'état civil de la ville proche de la ferme où se trouvait ma mère. Mon père, français est un PG détenu à proximité.
- Je suis donc enregistré né de mère Ukrainienne et de père inconnu (puisque mes parents ne sont pas encore mariés) et je ne suis donc pas, à ce moment là, français.
- lorsque mes parents arrivent en France, sur l'attestation qui mentionne l'entrée ma mère en France, je suis mentionné: 1 enfant.
- mes parents se marient en 1949 et ma mère devient française par le mariage. Ensuite commence la procédure de ma légitimation qui aboutit en 1958 (j'ai 13 ans) et je deviens alors français par cette légitimation. Durant cette procédure de grosses difficultés ont surgi lorsqu'il a fallu obtenir un extrait d'acte de naissance récent (mon lieu de naissance est alors situé en R.D.A.)

Durant les premières années de mon enfance, ma langue est l'ukrainien, c'est la langue de ma mère, mais très vite ma langue devient le français tout comme le français devient la langue de ma mère.

Durant toute cette période jusqu'à ma légitimation, je suis connu uniquement sous le nom de mon père y compris à l'école où tous les documents me mentionnent sous le nom de mon père alors que légalement je ne peux porter son nom. Evidemment durant toute cette période je ne dispose d'aucun document d'état civil à l'exception d'un seul document, l'acte de naissance (avec nom de famille qui est celui de ma mère) rédigée en allemand remis à ma mère lors de la déclaration de naissance. C'est vrai que parfois quelques personnes méchantes (rares) me désignent comme le 'fils de la russe' mais pour la majorité des personnes qui me connaissent, je suis traité sans différence avec les autres enfants.

Après ma légitimation, je suis inscrit sur les registres de Nantes des français nés à l'étranger qui me délivrera ensuite mes extraits d'actes.

D'une nationalité qui était donc celle de ma mère (et sur le plan purement juridique: soviétique à l'époque), je suis donc devenu français et aujourd'hui je suis toujours français et je ne suis pas Ukrainien. J'ai effectivement une ascendance ukrainienne par ma mère tout comme j'ai une ascendance flamande et française par mon père.

Je n'ai jamais rencontré de personnes ayant un parcours comme le mien (bien que j'imagine que mon parocurs ne doit pas être unique) et j'aimerais savoir si des personnes qui suivent ce forum
- ont eu un parcours comparable au mien?
- si cette situation leur a posé problème?
- comment a été réglé leur situation au regard de leur nationalité?
- comment était perçu leur situation par l'entourage?
en d'autres termes, comment s'est effectuée leur intégratiion sur tous les plans (juridiques, administratifs, relationnels).

A vous lire,
Bien cordialement à tous
Jean Ryckembusch-Nesterenko

[Mme Pimousse]

les "voisins" du camp:

Début 1945, à l'approche de l'armée soviétique, les requis de Baumschulenweg sont transférés près de Stettin pour creuser des tranchées anti-char. Le 4 avril, l'ordre de repli est donné ; François Cavanna et Maria quittent la colonne des réfugiés et entrent en contact avec l'armée soviétique dans un village du Mecklembourg. Il est alors séparé de Maria, dont il perd la trace ; pendant un mois et demi, il essaie de la retrouver, puis renonce. Il est amené de Schwerin à Lübeck, en zone américaine, et rapatrié fin mai 1945.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Cavanna

[Paul]

.

Deux textes intéressants sur le rapatriement, souvent forcé, des citoyens soviétiques se trouvant en France ou dans les zones d'occupation françaises au cours et après la seconde guerre mondiale.


Le rapatriement des citoyens soviétiques depuis la France et les zones françaises d’occupation en Allemagne et en Autriche

Pavel M. Polian

http://monderusse.revues.org/docannexe1798.html

- Les frontières de l’Europe d’après guerre

- Les accords sur le rapatriement

- Les organes affectés au rapatriement

- Le rapatriement depuis la France

- Le rapatriement depuis la zone française d’occupation en Allemagne

- Le rapatriement depuis la zone française d’occupation en Autriche

- Liste des 130 camps de rapatriement soviétiques en France




Le Grand retour, URSS 1945-1946

Nicolas Werth

http://www.histoire-politique.fr/index.php?numero=03&rub=dossier&item=25

- Le retour des évacués

- Le retour des anciens combattants

- Le retour des prisonniers de guerre et des rapatriés

[Nesterenko]

Merci Paul pour vos précieuses informations.
Je suis très admiratif de votre connaissance du sujet.

Où pensez-vous que l'on peut trouver des documents sur les camps du Nord et du Pas de Calais? (Archives départementales??? si oui, en avez-vous consultés?).

Très cordialement
Jean Ryckembusch-Nesterenko

[Paul]