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[Paul]

Sondage : plus de la moitié des Ukrainiens approuvent les accords Ukraine-Russie sur le gaz et la flotte

| Interfax-Ukraine - 2/6/2010 : http://www.kyivpost.com/news/nation/detail/68416/

La majorité des Ukrainiens a bien accueilli la signature des accords russo-ukrainiens sur le gaz et la Flotte de Mer Noire du 21 avril 2010, selon les résultats d'un sondage réalisé par Research & Branding Group du 20 mai au 1er juin 2010.

D’après les chiffres publiés sur le site Internet de R&B, 58,7 % des sondés ont réagit favorablement à la signature des accords sur le gaz et sur la flotte ; 27.8 % les ont critiqués ; 5.9 % étaient indifférents ; 1.8 % ont dit qu'ils n’étaient pas au courant et 5.8 % ont refusé de répondre.

Régionalement, la signature des accords a été approuvée par 81,4 % des habitants des régions Sud et Est du pays, par 50,9 % des régions centrales et par 21,4 % des régions occidentales.
61,9 % des sondés de l'ouest ; 30,9 % du centre et 9,8 % des régions du sud et de l'est ont désapprouvé ces accords.

On a aussi demandé aux sondés quelle était leur réaction face à l’extension de la présence de la flotte russe de la Mer Noire sur le sol Ukrainien pendant 25 années de plus. En général, cette affaire était considérée positivement par 52,9 % d'entre eux et négativement par 33,3 % ; 8,5 % étaient indifférent et 5,3 % ont refusé de répondre.

De plus, pour plus des deux-tiers des Ukrainiens, la visite du Président russe Dmitry Medvedev les 17-18 mai dernier, a été vue comme une bonne chose.
Cette visite a été appréciée par 69,4 % des sondés et 17,5% l’ont critiquée ; 13,1 % ont refusé de répondre.

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Voilà des chiffres qui doivent interpeller l’opposition et lui démontrer que son travail, et la façon dont il est mené, est rien moins qu’inefficace.

Il en est de même pour les personnalités « averties », la presse indépendante et tous les autres organismes, qui doivent avant toute chose éclairer la population et lui démontrer d’une manière intelligible et intelligente quels sont les risques qu’un tel "rapprochement" outrancier fait courir à l’indépendance de l’Ukraine et à la liberté de ses habitants.

Tant que ces personnes continueront à disserter savamment et à s’auto-convaincre mutuellement - contrairement au pouvoir qui ne cesse de s’adresser à la population en exposant les « points positifs », ou prétendus tels, de sa politique - il ne faudra pas s’étonner de cette perception des choses par les Ukrainiens lambda qui n’entendent jusqu’à présent qu’un seul son de cloche.

[Mme Pimousse]

la source est russe de la news,
j'ai l'impression que l'institut de recherche sur l'enquête de laquelle elle se référence est assez spécifique comme institution http://www.rb.com.ua
juste quelques titres de leurs publications:
- 47% de population ukrainienne pensent que les banderivistes combattaient pour les nazis
- L'Ukraine - pays sans autorités
publications sur RIA Novosti etc... donc, on s'étonne pas des résultats de leurs enquetes...
les statistiques sont souvent manipulées en buts politiques

[Paul]

En effet.

Il est bon de rappeler les techniques de Instituts de sondage pour qui la formulation de la "bonne" question est primordial pour obtenir majoritairement la réponse souhaitée par le commenditaire.

Néanmoins, vu la simplicité apparente des sujets abordés par ce sondage, je maintiens mon avis sur le comportement de l'opposition et surtout sur le fait qu'elle n'a toujours pas présenté d'alternative aux mesures du gouvernement actuel.

Les réactions se limitent à des critiques (nécessaires) mais aucune proposition n'est faite pour contrer les actes du gouvernement Azarov. La population saurait au moins qu'il existe d'autres solutions réalistes pour sortir de la crise que celle de se jeter dans la gueule de l'ours russe.

Beaucoup d'autres sujets ont pourtant déjà été soulevés comme le retour de la censure, le comportement du SBU et de la police ; le langage des tenant du pouvoir digne de l'époque soviétique ; la négation de l'Holodomor comme génocide ; l'orientation non équilibrée de la politique étrangère et économique résolument tournée vers la Russie et non plus vers l'Europe malgré des déclarations de circonstances ; les "anciens" de RosUkrEnergo qui se retrouvent dans la sphère du pouvoir ukrainien ; l'échec des trois grandes promesses de Yanoukovytch au terme de ses 100 premiers jours : la stabilité, les réformes et l'unité nationale ne sont absolument pas réalisées et les sujets ne sont même pas abordés, du moins dans le sens attendu par la population et le commun des mortels ; la stabilité ressemble à une mise au pas de ceux qui auraient tendance à critiquer les actions gouvernementales ; les réformes se font dans le sens d'une mainmise du pouvoir sur les différents pouvoirs politiques en principes indépendants (législatif, judiciaire, exécutif) ; quant à l'unité nationale ... le sondage incriminé ne peut occulter les différences profonces qui persistent entre l'Est et l'Ouest de l'Ukraine.

L'opposition dispose donc de nombreux arguments pour dénoncer la politique gouvernementale. Encore faut-il qu'elle présente aussi un projet alternatif à ces dérives qui, présenté correctement, pourrait enfin faire réfléchir et rallier les Ukrainiens opposés à ce retour en arrière ou simplement désillusionnés.

La fin des rivalités au sein des partis d'opposition, et, ce qui serait encore préférable, leur union et même la formation d'un nouveau parti construit sur des idées solides et réalistes et non autour d'une ou de plusieurs personnes, serait seul capable de se faire entendre et de rivaliser idéologiquement et en nombre avec le Parti des Région.
C'est demander beaucoup ? Peut-être, mais c'est faisable.